Quels types d’imperfections peut-on trouver ?

Certaines sont minuscules. D’autres sautent aux yeux. Dans tous les cas, il faut les traquer avec attention. Voici les plus fréquentes :

• Lignes de moulage : ces lignes fines qui marquent les jointures du moule. Elles courent souvent sur les flancs, les jambes ou le poitrail ( Quasi systématique chez les Breyer ).
• Bulles d’air : parfois invisibles à l’œil nu, elles apparaissent sous le mastic ou lors du ponçage. Le creux est petit, mais traître.
• Rayures : souvent dues à la sculpture, au moulage ou à un ponçage trop agressif.
• Zones rugueuses : texture granuleuse, parfois présente sur les flancs ou sous le ventre. Le cauchemar des aplats de peinture.
• Résidus : poussières solidifiées, petits morceaux de silicone ou de résine restés collés.
• Microfissures ou tensions internes, surtout sur les modèles imprimés ou moulés trop rapidement.

Avant toute chose : on commence par percer !

La résine et le plastique, comme tout matériaux, se dilatent et se contractent avec les variations de température. Si l’air ne circule pas, cette pression peut provoquer… une fissure. Ou pire : une cassure. Plus il fait chaud, plus l’air se dilate et prend du volume. Si votre modèle n’est pas percé, vous risquez des déformations ou des fissures irreversibles.

Si votre modèle est creux, ( comme une grande majorité des résine d’artistes, de beaucoup d’impressions 3D, des Breyers , Stone en échelle classic et Tradi), on perce donc un petit trou discret (généralement sous le ventre , dans une partie peut visible), pour permettre à l’air de s’échapper. Cela évite bien des drames.

Les modèles Breyer sont d’ailleurs déjà percés, souvent à la commissure des lèvres. Par soucis de réalisme, il est d’usage de reboucher ce trou et d’en faire un nouveau dans une zone plus discrète.

Avec quel outils ?

• Un Dremmel ( ou un outil de perçage électrique ) : le must, pratique, rapide et sans forcer. On trouve des modèles polyvalents à prix abordable facilement.
• « Perceuse » à main : peu chère, silencieuse, fonctionne sans électricité et d’un encombrement négligeable. Facile à utiliser. C’est l’outil parfait si vous n’avez pas l’usage d’un Dremmel.

Etape 1 : L’observation

Avant de dégainer les outils, on prend le temps d’examiner le modèle sous toutes les coutures.

• Utiliser une lampe à lumière rasante (placée de côté) pour faire ressortir les reliefs et les creux.
• Passer doucement le bout des doigts sur la surface : la peau détecte des irrégularités invisibles à l’œil.
• Noter mentalement (ou avec un feutre effaçable ou un crayon de papier ) les zones à corriger : lignes de moulage, bulles, bosses, rayures…

💡 Astuce : faire une photo du modèle avec un flash de côté peut aussi aider à repérer les défauts !

Poncer les lignes et les aspérités

Une fois les défauts identifiés, on attaque le ponçage.

• Utiliser un papier abrasif à grain moyen (400 à 600) pour commencer à éliminer les lignes de moulage et zones rugueuses.
• Pour les zones délicates (face, jambes fines), préférer des limes à ongles jetables ou mini limes métalliques.
• Toujours poncer dans le sens des lignes naturelles du corps pour éviter de créer de nouvelles irrégularités.
• Finir avec un grain fin (800 à 1000) pour lisser la surface.

⚠️ Ne jamais forcer : mieux vaut plusieurs passages légers qu’un ponçage agressif qui abîme le modèle.

⚠️ Plus le numéro du papier-ponce est élevé , plus le grain est fin. On commence toujours par le numéro le moins élevé vers le plus élevé ( attention à ne pas choisir un grain trop fort, la résine et les pvc sont des matières tendres, un grain trop fort provoquera des rayures qu’il faudra ensuite combler et poncer de nouveau.

Avant toute chose : on commence par percer !

Poncer (de nouveau ) et uniformiser

Une fois le rebouchage sec, il faut lisser la retouche pour qu’elle devienne invisible au doigt ( et à l’œil une fois le modèle apprêté ( passer au primer ).

• Poncer doucement la zone pour la fondre dans la surface du modèle.
• Vérifier régulièrement en passant le doigt ou en regardant à la lumière : il ne doit y avoir aucun rebord visible ou perceptible.
• Repasser avec un grain très fin (1000 ou plus) pour un fini parfaitement lisse.

💡 Si le mastic a trop durci ou déborde, un coup de scalpel bien placé peut aider à régulariser avant ponçage.

Contrôler, encore et toujours…

Une fois toutes les corrections faites, il faut faire un dernier tour d’inspection avant de passer le primer sur le modèle.

• Vérifier que toutes les zones poncées sont bien fondues dans la surface.
• S’assurer qu’aucun défaut n’a été oublié.
• Parfois, un premier léger voile de primer peut être appliqué pour révéler les micro-défauts restants.
  (À condition que le modèle ait été bien nettoyé avant. Sinon… on recommence.)