Quel médium utiliser pour le modélisme équin ?
Peindre son modèle : acryliques, pastels, huiles ?
Premiers coups de pinceau dans le monde du modélisme équin…
La prep’ est enfin terminée (bravo), le cheval est bien lisse, bien propre, et attend sagement sa transformation…
Maintenant, place à la peinture !
Et là, pas question de foncer tête baissée avec un vieux pinceau poilu et un pot d’acrylique à moitié sec. La peinture est une étape délicate, où chaque choix de technique, chaque geste et chaque minute de patience compte.
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Les grands principes de la peinture pour du modélisme équin
Toujours, toujours… suivre une référence
Avant même d’ouvrir le premier tube de peinture : Commencer par trouve une bonne photo de référence.
Pas une image stylisée, pas un dessin, pas un souvenir de poney vu en balade : une vraie photo nette, d’un vrai cheval, dans une vraie lumière naturelle.
Pourquoi ?
Parce que le réalisme, ça ne s’improvise pas. Les nuances d’un alezan, les ombres d’un gris pommelé, les contours précis d’une liste blanche : tout ça, ça se regarde, ça s’analyse, et ça se reproduit avec soin.
👉 Une bonne référence = moins d’erreurs, plus de cohérence, et un modèle crédible.
Prendre son temps (vraiment)
La peinture d’un custom, ce n’est pas une session « DIY du dimanche ». C’est un processus lent, progressif, presque méditatif.
Chaque couche doit :
- Être fine (vraiment fine)
- Bien sécher avant la suivante
- Construire progressivement la robe, les ombrages, les détails
⏳ Un modèle peut prendre plusieurs jours, voire semaines, à être terminé. Et c’est très bien comme ça.
Être précis… sans chercher la perfection immédiate
Il y’aura des erreurs.
Parfois il sera possible de les rectifier, parfois non. Mais à chaque fois le geste gagne en précision, et s’est souvent de nos erreurs que nous apprenons le plus. On ne devient pas un grand artiste en 3 customs… Ce sont des années de travail, de belles réussites et de pas mal de ratages…
Mais plus on est patient, méthodique et rigoureux, plus on progresse vite. Travailler dans une bonne lumière, avec des outils propres, et avec tu temps devant soi est la base pour réussir. Avec le temps on developpe des affinités avec certains médias. De nombreux artistes sont adeptes du « 100 % pastels », d’autres préféreront le rendu lisse de l’aérographe ou la profondeur des huiles.
Mixer les différents médiums?
C’est possible ! ( et presque indispensable…)
Beaucoup d’artistes travaillent avec une base à l’aéro, des ombres aux pastels, et des détails à l’acrylique ou à l’huile.
Il faut juste respecter un principe clé :
“Sec sur sec, propre sur propre.”
Chaque couche doit être bien sèche et bien fixée avant d’en ajouter une autre, surtout si tu changes de médium.
Quel médium choisir pour ses customs ?
Il n’y a pas une bonne façon de peindre un modèle. Il y a des médiums différents, chacun avec ses qualités, ses limites et ses adeptes.

La peinture acrylique – La plus accessible
- Application : au pinceau, parfois à l’aérographe
- Points forts : sèche vite, facile à nettoyer, largement disponible
- Idéale pour : les débutants, les détails, les couches de base « base coat »
- À savoir : il faut travailler en couches très fines pour éviter l’effet « pâteux » ou les traces de pinceau ou/et diluer avec de l’eau ou un médium spécifique
- Marques populaires : Vallejo, Golden, Liquitex, Citadel, Tamya, Pebeo etc.
- Économique
Les pastels secs – L’infinie patience
- Application : sous forme de poudre sèche, appliquées en couche très fine avec un pinceau
- Points forts : très progressifs, parfaits pour les ombrages et les nuances subtiles
- Idéaux pour : créer des dégradés naturels, notamment sur les robes foncées ou les gris
- À savoir : il faut fixer entre chaque couche avec un fixatif adapté
- Attention : salissant, poussières fines, composés parfois cancérogènes → porter un masque de protection adapté
- Difficile de rattraper les erreurs de teinte
- Asse chères selon les marques


La peinture à l’huile – Profondeur des teintes
- Application : au pinceau, par fines couches
- Points forts : temps de séchage très long = possibilité de travailler les fondus et les dégradés
- Idéale pour : les robes complexes, les nuances subtiles, les effets de profondeur
- À savoir : nécessite un bon temps de séchage (plusieurs jours entre les couches), une surface bien préparée et souvent un fixatif
- Travailler dans un endroit propre : les huiles sont collantes tant qu’elles ne sont pas sèche, l’environnement doit etre abriter de la poussière ou des poils d’animaux…
- Matériel spécifique : pinceaux dédiés, diluants sans solvant toxique (type Gamsol)
- Très onéreux : le prix de tubes varie selon les couleurs et la finesse des huiles
La peinture à l’aérographe – La technique
- Application : par projection d’air et de peinture
- Points forts : très fluide, uniforme, idéale pour les grandes zones et les dégradés lisses
- Idéale pour : les couches de base, les ombrages larges, les effets « veloutés »
- À savoir : nécessite un aérographe, un compresseur, une peinture adaptée… et un peu d’apprentissage
- Entretien : indispensable après chaque usage !
- Investissement de départ onéreux : compter une centaine d’euros pour un kit complet (pistolet, compresseur, matériel de nettoyage ).

N’oubliez-pas…
L’univers du modélisme équin peut paraitre ingrat…Peindre un modèle demande de la méthode, de la rigueur et un peu (beaucoup) de patience. Avant toute chose, il est essentiel de choisir une bonne photo de référence, pour observer les nuances réelles de la robe que vous souhaitez reproduire. Travaillez toujours en couches fines, en laissant bien sécher chaque étape. Ne cherchez pas la perfection immédiate : chaque erreur est une occasion d’apprendre. Prenez le temps d’explorer les différents médiums — acrylique, pastel, huile, aérographe — car chacun a ses avantages et peut convenir à un usage spécifique ou à un style personnel. Enfin, n’oubliez pas que peindre un custom est un processus long, mais passionnant. En avançant avec précision, patience et plaisir, vous progresserez vite… et vos modèles gagneront en qualité.
