Créer son premier modèle équin
À quoi penser avant de se lancer dans la création de ton premier cheval modèle réduit ?
Tu regardes ton petit Breyer OF en te disant : « Et si je le peignais en pie alezan avec balzanes et liste ? » Tu as vu passer des modèles incroyablement réalistes et tu te demandes comment on fait ça ? Tu es au bon endroit !
Créer un custom, c’est transformer un cheval miniature (souvent un modèle d’usine, ou OF) pour lui donner une nouvelle vie. Nouvelle robe, nouvelle expression, nouvelles postures… C’est un terrain de jeu créatif infini. Mais comme toute discipline, ça s’apprend, étape par étape, avec un peu de patience… et parfois les doigts pleins de peinture et même avec quelques coupures…

Commencer : le bon modèle, le bon état d’esprit
- Ne pas commencer avec un modèle de valeur
Il est plus sage (et bien moins stressant) de débuter sur un modèle peu cher, pas trop rare et sans grande valeur affective. Un vieux Schleich abîmé, un OF basique, un modèle d’occasion ? Parfait. - Accepter de rater
Le premier custom n’est (presque) jamais une réussite totale. Et c’est très bien comme ça. Ce hobby demande de la patience, de l’observation, et surtout… de la persévérance, beaucoup de persévérance. - Travailler toujours avec une bonne référence photo
Oui, même pour « juste un alezan ». Une image claire, de profil, d’un vrai cheval, aidera à éviter les erreurs de couleurs, de marques blanches irréalistes, ou les détails anatomiques qui clochent. Elle permettra de voir où sont placer les nuances, les ombres et les lumières, le sens du poil etc etc…Dans le modélisme équin, le réalisme fait tout, surtout si on a pour ambition de performer en liveshow.
La sécurité avant tout !
« Safety first » comme disent nos amis anglophones Créer un custom, c’est gratifiant, mais ca expose à des produits nocifs : aérosols, solvants, poussières de ponçage, résines, colles, vernis, peintures à l’huile, pastels secs volatiles…
OUI, cela nous ennuie tous de devoir dépenser de l’argent dans ce type d’équipement plutot que dans des poneys en plastique, mais rien n’est plus précieux que la santé !
Même si on travaille sur de petites surfaces, les risques sont bien réels. Et comme tu tiens à tes poumons, à tes yeux (et à ta table de cuisine)« Safety first » comme disent nos amis anglophones Créer un custom, c’est gratifiant, mais ca expose à des produits nocifs : aérosols, solvants, poussières de ponçage, résines, colles, vernis, peintures à l’huile, pastels secs volatiles…
Rappel : les pastels secs peuvent devenir irritants en usage fréquent. On ne le sent pas tout de suite…Mais les poumons s’en souviennent. Les pan pastels sont considéré comme cancérigène, ils présentent tous « Warning Cancer » sur leur emballage. PROTEGEZ-VOUS
Équipements des protection indispensables
- Masque de protection respiratoire (FFP2 minimum) → pour éviter d’inhaler les poussières, les vapeurs de colle, les solvants ou les pigments en poudre
- Lunettes de protection → surtout si tu sculptes, ponces ou projettes des produits
- Gants jetables (nitrile ou latex) → pour manipuler peintures, vernis, primer sans contact direct . Ils protégeront également ton modèle des traces de doigts.
- Blouse ou vieux vêtements dédiés → tout dépend de la relation affective qui te lie à tes vêtements ( où pour les plus jeunes, du sens de l’humour de leurs parents). La peinture à l’huile et autres produits ne pardonnent pas
- Tapis ou planche de travail → pour protéger ta surface et éviter les accidents
- Espace aéré ou hotte d’aspiration → indispensable si tu utilises des aérosols, du vernis ou de la résine
Les grandes étapes de la création d’un custom
La « prep »
- Laver, poncer, retirer les logos
- Modifier la posture, découpe, repositionne, sculpte
Passer l’apprêt
- Appliquer une sous-couche (primer)
- Uniformiser la surface
Peindre
- À l’acrylique, à l’huile, au pastel sec…
- Travaille par couches fines, avec patience, avec détails.
Finaliser
- Crins ajoutés en mohair ? C’est le moment
- Signature de l’artiste (toi !)
Fixer
- Vernis mat, gloss ou satiné pour protéger ton travail.
- Passer le gloss (œil, naseaux, sabots)
- Prendre une photo du modèle terminé

Un hobby qui demande… du temps, de la patience et du travail
Soyons honnêtes : ça ne se fait pas en une heure, ni même en une soirée et rarement en une semaine…
Un custom demande du temps, de l’observation, de la minutie. Il faut parfois refaire une couche, recommencer un œil, corriger un sabot mal placé. Poser son modèle sur l’étagère et l’oublier pour le regarder avec un œil neuf. La réalisation de certains customs peut se compter en mois ( et même en années ! ). Le modélisme équin ne tolère par le manque de patience, c’est en étant pressé qu’on fait les plus grosses erreurs, et c’est normal.
Mais chaque erreur apprend quelque chose. Chaque couche t’approche du résultat que tu veux. Et chaque modèle terminé, de meilleur qualité que le précédent, donne une énorme satisfaction.
Le modélisme équin, c’est l’art de représenter le cheval avec précision et sensibilité. Un bon custom, c’est un modèle qu’on pourrait presque entendre hennir. Et pour ça, il faut regarder les vrais chevaux. Observer les robes, les nuances, les aplombs, les regards. S’interresser aux races, à leur environnement, à leur histoire, aux croisements existants etc…
